Essai : Norev - Panhard Dyna Z

Première illustration de la Dyna Z au catalogue 1955
La Dyna Z est la quatrième miniature de Norev au 1/43ème. C'est la première à sortir directement avec une antenne, mais aussi la dernière à être livrée en boîte "lapin". Cette sympathique et "intelligente" automobile va rapidement se démoder auprès des enfants, ce qui entraînera la sortie d'une version "skis" afin de relancer des ventes devenues certainement un peu faibles. On peut par ailleurs se rendre compte de la demande pour chaque miniature de Norev de la première période de fabrication, grâce aux fameux bons kilométriques des grands Rallyes Norev qui eurent lieu à partir de 1956, et que l'on trouvait pliés dans les boîtes.
Dans les faits, plus le modèle était ancien et plus il rapportait de points aux marmots désireux de remplir leur grille de bons kilométriques. Et plus il était récent, moins il en rapportait. Pour gagner la Mercedes W196 "dédicacée" par Karl Kling, puis la 5cv Citroën ou encore un Berliet TBO selon les années... Et effectivement, si la Dyna n'était pas celle qui apportait le jackpot, elle était tout de même bien placée dans le peloton des modèles qui rapportaient des points. Ensuite combien de moujingues ont fait le calcul : "Je prends la Dyna plutôt que la DS ça me rapportera plus de points !" ?
 
Fin 1954 il reste des stocks importants des trois
premiers modèles sans antenne, et prudemment
l'antenne est annoncé uniquement pour la Dyna
L'infernale Dyna "skis" marron objet de bien des convoitises
Au final la réponse va venir de Villeurbanne, car contrairement à la Ford Vedette, il eut été délicat de transformer cette frêle automobile en ambulance ou en dépanneuse. La Dyna terminera discrètement sa carrière conjointement avec une version sports d'hiver comportant deux barres de toit et trois paires de skis, puis sera finalement remplacée par la PL17 dont la création du moule impliqua peut-être la récupération de l'unité centrale de la Z. On peut regretter une version Taxi G7, compagnie qui avant d'être rachetée par H.T. Pigozzi en 1958 utilisait une grande quantité de Dyna Z. Néanmoins cette dernière si elle avait existé aurait nécessité une transformation du moule pour avoir les deux couleurs noir et rouge associées. La CIJ sera plus réactive et fournira rapidement une Dyna G7, car si cette firme est toujours associées à Briare, n'oublions pas que son siège social se situait rue d'Hauteville dans le Xe arrondissement de Paris (l'immeuble y est toujours au 50, on peut encore y lire "Manufacture de Briare"). Quant aux frères Véron, tout aux taquets qu'ils fussent, étant un peu plus éloignés de la capitale, ils ne sentirent peut-être pas spécialement l'intérêt de réaliser un taxi trop parisien. Et cependant que Dinky Toys, CIJ et Minialuxe produisirent des bahuts, il faudra attendre le début des années soixante-dix pour trouver un sapin chez Norev : Ce seront les fameux "Taxi Radio" Citroën CX, Renault 16TX, Chrysler 180 et bien sûr la  Mercedes 220, qui reste l'archétype du tacos parisien des années soixante-dix et quatre-vingt.

Un trio de variantes type 4
Nonobstant ces ventes devenant rapidement un peu poussives aux yeux du triumvirat Véron, les premières années durent être assez bonnes car on peut tout de même dénombrer quelques variantes intéressantes, et surtout des réimpressions régulières des boîtes. De nos jours c'est un modèle un peu boudé des collectionneurs, ce qui est dommage. Il est vrai qu'il n'est pas toujours facile de sortir des coloris usuels que sont les fameux vert de gris et bleu ardoise qui pullulent sur les étals des salons de jouets anciens ; et que réunir une jolie série d'exemplaires pas trop déformés, (traduire par : dont l'avant ne se lève pas trop !) peut prendre un peu de temps. Néanmoins, c'est un jouet particulièrement charmant dont la valeur a baissé ces dernières années, c'est donc le moment de l'ajouter à sa collection, voire de compléter sa série.


Signe évident du succès commercial de la Dyna durant ses premières années de production,
la version 1954 dite à "butées de pare-choc, connaîtra quatre différents types de boîtes !
Nous les voyons ici dans leur ultime variante avec étiquette Rhodialite type 2 et boîte type 3
 
 
Le point principal à surveiller est la déformation chronique de la carrosserie. L'avant de la voiture se lève sous la tension de la rétractation de la Rhodialite et un jour apparaît entre le châssis en tôle et la partie basse de la carrosserie. Ce défaut n'est pas réversible mais les exemplaires saufs ne risquent pas la déformation si ils ne sont pas soumis à une source de chaleur ou à une exposition au soleil. Il en va de même pour les roues des Norev en général, nombre d'exemplaires strictement neufs présentent des déformations plus ou moins importantes de leurs jantes. Ceci est dû à la réaction chimique entre les deux matières plastiques utilisées avant 1965 : d'une part la Rhodialite de la jante et de l'autre le nylon du pneu. En "jouant" même très peu, un peu d'air est passé entre les deux matériaux et la  déformation a été stoppée, pour des exemplaires retrouvés intouchés dans leurs emballages d'origines il n'en va pas de même et les roues peuvent être très déformées. Ce problème a touché d'autres marques comme la CIJ à la fin des années cinquante, et curieusement Solido au début des années soixante-dix. Enfin rassurons nous, le processus s'est arrêté il y a de nombreuses décennies et il n'y a pas de risque qu'il reprenne soixante ans après.
Enfin comme d'autres Norev de première génération, le moule a été légèrement retravaillé pour laisser passer la roue d'inertie des versions mécaniques sous le pavillon, et celui ci s'en trouve fragilisé dans sa partie arrière, une légère fissure peut parfois apparaître à lumière rasante. Ceci s'applique à des exemplaires ayant généralement bien servi.




Les trois versions de la boîte "Lapin"

Première version (1954) : La Dyna Z est présentée avec les butées de pare-choc, il s'agit du millésime 1954, dans la réalité celui ci possédait une carrosserie entièrement en aluminium, métal au double avantage : pas de corrosion et légèreté non négligeable permettant un gain de vélocité sans avoir à gonfler dangereusement le Flat Twin. En contrepartie, le coût de revient était plus élevé et Panhard reviendra rapidement à la tôle. 

La boîte est donc celle dite "lapin", elle est assez fragile, les premiers tirages sont imprimés sur un carton à fort grammage dont la face interne est de couleur bleu-violet puis bleu. Un retirage sur carton brut au grammage similaire complète le tout. L'antenne est longue et l'étiquette Rhodialite est du premier type "Légèreté & fidélité". Enfin la Dyna Z est la première Norev 1/43ème à sortir simultanément en versions mécanique et collection.

Les deux coloris, à savoir le vert-de-gris et le bleu ardoise reprennent simplement des coloris "usine"

Les quatre variante de la boîte caisse, notez
que le tampon vert devient plus petit en 1957
Deuxième version (1955) : Si le jouet ne change pas, en revanche son emballage se transforme. Premier changement, la boîte "lapin" s'efface au profit de la boîte "caisse" (dite aussi container). Cette boîte assez rare est du premier type, le rabat indiquant le nom du modèle montre lui aussi une impression bois comme on trouve sur les boîtes de 4cv ou de 203. Puis très vite cette boîte est remplacée par la boîte caisse du deuxième type, le rabat indiquant le nom du modèle de cette dernière change et l'impression bois en disparaît ; cependant la référence du modèle n'est pas encore indiquée. Enfin les ultimes exemplaires de la Dyna 54 seront vendus avec une étiquette Rhodialite du deuxième type "Légèreté solidité fidélité" et conditionnés dans une boîte "caisse" type 3 indiquant dorénavant la référence du modèle sur le rabat tamponné d'un petit tampon "gris" ou d'un gros tampon "vert".
 
Troisième version à grande antenne au coloris jaune souffre
appelé aussi "Sabayon"dans certaines parties de la Bretagne
Il est tout à fait possible de trouver des versions mécaniques de toutes les variantes de cette deuxième version de la Dyna Z. Les coloris sont inchangés par rapport à la première version.
 
Une version mécanique au coloris et à l'état insolents
C'est aussi cette variante que l'on peut trouver à l'instar des trois premières références, avec des roues monobloc blanches, en bleu ou vert (plastique souple) et peut-être en jaune ou rouge (plastique dur). Au chapitre des bizarreries, il faut aussi évoquer la version ardoise à jantes jaunes issues de la 15six, un exemplaire connu.

Troisième version (1956 - 57) : La Dyna Z perd ses butées de pare-choc cette année là, mais le magnifique dessin de boîte exécuté un an plus tôt par Ray Léonard ne sera lui, jamais retouché. Autrement il n'y a pas de changement, la boîte "caisse" est toujours du troisième type, l'étiquette Rhodialite du deuxième et l'antenne longue. À partir de début 1957 l'étiquette Rhodialite utilisée est la dernière variante, double, de couleur rouge, autant pour les versions dites collection que pour les versions mécaniques.

Les coloris demeurent inchangés mais en fin de production un troisième coloris est ajouté : Il s'agit du très beau jaune souffre.
 
Les deux coloris les "plus communs" de la sixième version de la Dyna
Quatrième version (1957 - 58) : Elle ne se distingue de la précédente que par la longueur de son antenne qui est maintenant courte.
 
Les coloris recensés sont : Vert de gris, bleu ardoise, jaune souffre, gris-bleu et bleu de France ce dernier coloris étant peu fréquent.
 
Cinquième version (1958) : La variante "skis" sort en décembre 1957, cependant la Dyna est toujours proposée sans. Cette version présente donc les traces, sous le pavillon, des orifices servant à placer les barres de toit permettant d'insérer les skis. Ces traces sont peu faciles à voir, et avoir en main un exemplaire de début de production aide à faire la comparaison. Il y a des exemplaires "mécanique" mais ceux ci sont assez rares.
 
Les coloris sont maintenant : gris-bleu, jaune souffre et j'aune d'or. Ceux d'origine sont définitivement abandonnés.

Sixième version (1959 - 60) : La Dyna Z perd son antenne comme les autres modèles de la gamme. Suite au grand cafouillage dans le référencement à la sortie des 203 et Dyna "skis" amenant plusieurs modèles à partager la même référence, toute la numérotation des Norev est provisoirement abandonnée. La dernière version de la Dyna est donc emballée dans le quatrième type de boîte, qui à l'instar du deuxième, ne présente pas la référence du modèle. Cette dernière version est moins fréquente, la Dyna ne se vend plus et est bientôt remplacée par la PL17. Il n'existe à priori pas de version mécanique de cette variante.

Les coloris sont : Jaune d'or, bleu pâle, rouge rosé fluorescent (rare), mauve pâle (très rare).

Il est amusant de noter que l'on retrouve les même coloris sur les version avec et sans skis.

Première version skis (1957 - 58) : Des barres de toit et trois paires de skis sont ajoutées à la Dyna pour en relancer les ventes. Cette première version présente une petite antenne, et est livrée dans une boîte spécifique. Les skis sont de couleurs différentes, généralement une paire de bleu clair et deux paires de rouge clair, mais l'ordre peut parfois être inversé.
 
Les coloris sont : Jaune Soufre, jaune d'or et gris-bleu ainsi qu'une nuance "plus bleu" beaucoup plus difficile à trouver. À noter que l'intérieur des châssis de certains modèles jaune soufre ne sont pas peint, et ceci autant sur les versions avec que sans skis.

Deuxième version skis (1959 - 60) : L'antenne est retirée et les coloris sont Rouge rosé fluorescent et mauve pâle. Cette deuxième version est plus difficile à trouver que la première et le mauve pâle se transforme en mauve blanchâtre sous l'effet de la lumière. La couleur des skis est maintenant unifiée et ces modèles sont vendus avec trois paires de skis gris ou rouge vif voire parfois marron.

Enfin il reste le modèle mystère, la fameuse Dyna-Skis marron... Fabriquée très tardivement par Norev, elle n'a jamais été commercialisée et les exemplaires que l'on trouve parfois sur le marché, auraient été dérobés au milieu des années quatre-vingt dans le bureau d'Alain Vavro alors concepteur artistique chez Norev. Cette version est équipée de jantes type 3 dites "Soleil" et de phares d'après 1966, elle est contemporaine des Simca Plein-Ciel, Chambord et Frégate Grand Pavois de couleur gris et bordeaux et Citroën 15six noire équipée de jante de la 11cv "1936".

Un article rédigé par Erwan Pirot
Merci à Denys d'H pour les photos des ses "versions skis"
 
 

 

Chronique : Les toutes premières Minialuxe 1954 / 1955

La physionomie des voitures Minialuxe va évoluer dès 1954 avec l’arrivée d’un nouveau type de roues que l’on peut qualifier de type 2. Elles sont bombées, de couleur beige et chaussées de gros pneus crantés à gorge. Ces derniers sont blancs dans la majorité des cas, mais on en trouve aussi, moins fréquemment, en noir ou en gris. Par ailleurs, plus rarement, les jantes peuvent être recouvertes d’un véritable enjoliveur en métal… Une finition luxe avant l’heure ?  Ces roues, à l'instar des premières, sont toujours emboîtées sur un axe en acier.
 
La gamme, elle, reste la même, à l’exception de la 203 fourgonnette Utilitaire qui évolue en 203 commerciale (à noter que les dernières 203 U seront équipées de ces nouvelles roues). Ce modèle, comme la version utilitaire, restera inédit en jouet à échelle du 1/43ème.

Essai : Dinky Toys - Simca 9 Aronde

Septembre 1956, dernière illustration de l'Aronde 51
La C.I.J. et les J.R.D. respectueusement fort occupés par la conception de miniatures Renault et Citroën, n'ont, semble-t-il pas vu arriver la vague Simca en ce début des années cinquante. Seule "petite" marque de miniatures automobiles en métal à s'y intéresser, Quiralu (une très grande marque par ailleurs), a proposé au milieu de cette décennie une vision autant malhabile que charmante de la Simca "Vedette 1955" sous ses trois déclinaisons de lancement : Versailles, Trianon et Régence. Quiralu sera d'ailleurs la seule marque à proposer la Régence à l'époque. Mais à part, dans un dernier soubresaut, une Marly de première génération très bien exécutée, ce sont là les seuls hommages rendus par cette marque aux belles de Nanterre et  Poissy.

J.R.D. / C.I.J. - Les Traction réf 112 & 3/10

 
1953 - Noir c'est noir mais il y a de l'espoir...
A l'automne 1952, l'auto-journal parle en ces termes de la traction : « Exemple de pérennité à peu près unique dans l'industrie automobile, la T.A. Citroën, apparue voici dix-huit ans, connaît toujours les faveurs du public. En France et à l'étranger, de nombreux fervents la préfèrent encore aujourd'hui aux voitures de même catégorie bénéficiant cependant des derniers perfectionnements de la technique moderne. D'où lui vient une vogue si tenace ? Tout simplement de la vérité que reflétait le slogan lancé par son constructeur en 1934 : La voiture qui a quinze ans d'avance. Mais en 1952, la marge des quinze ans est dépassée. Et la vaste diffusion de nouvelles voitures, conséquence du retour à un marché normal, rend chaque jour plus sensible le vieillissement de la « traction » comme on a coutume de la désigner dans le langage courant (ce qui soit dit en passant, est une étonnante consécration de popularité) ». 
 
C'est dans ce contexte, d'une voiture certes vieillissante mais toujours très sollicitée par le public, que J.R.D.

Essai : Norev - Peugeot 404 et Remorque Micro-Miniatures

Il est amusant de voir (ou de revoir) aujourd'hui L'âge ingrat de Gilles Grangier, premier film produit par la Gafer, société de production créée par Jean Gabin et Fernandel (Ga + Fer), car il est un témoignage du sérieux qu'incarnait la firme Peugeot dans les décennies dites des trente glorieuses. Dans ce film, les acteurs en tête d'affiche, présentent deux types d'hommes particulièrement différents et que tout semble opposer. Adolphe Lartigue (Fernandel), est ... Fernandel avec toute l'exubérance qu'on lui connait. Il roule en Citroën DS19. Émile Malhouin (Jean Gabin), roule en 404 et est plutôt du genre sérieux à la limite du vraiment pas drôle. On sent que chez les Malhouin on est Peugeot, un peu comme François Pignon le dit à Ralf Milan dans l'Emmerdeur d'Édouard Molinaro. D'ailleurs si ce deuxième film est parvenu au statut de "film culte" au fil des décennies, c'est loin d'être le cas du premier. L'âge ingrat, est assez poussif et on sent que le metteur en scène a tout fait pour ménager les caractères bien trempés des deux acteurs au détriment de la réalisation. Néanmoins on peut encore prendre du plaisir à le voir sous l'œil de l'anthropologiste.
 
Dans les années cinquante et soixante, Citroën sous la direction de Pierre Bercot, s'est positionné sur l'entrée et le haut de gamme, et a joui de cette image d'innovation à marche forcée qu'avait instauré André Citroën à la sortie de la 7cv en 1934. Hélas ses coups de théâtre (*) se sont parfois soldés par des gros plâtres essuyés par les premiers consommateurs. Pierre Bercot pensait entre autres, que les gens souhaitant acquérir une automobile en ne tenant compte que de critères économiques, ne l'intéressaient pas plus que ça. Pas les ouvriers, paysans, et autres consommateurs de 2 et 3cv, mais plutôt ceux qui cherchaient un entre deux, ceux qu'il devait tenir pour "tièdes". 
 
Au final ce grand écart coutera cher à la firme de Javel dans les années soixante, laissant s'engouffrer dans la brèche Simca, Renault et Peugeot dont la 204 sortie en 1965 par exemple, fut une immense réussite commerciale. Citroën essayera de rattraper le tir avec la sortie de la GS en 1970, mais le mal était fait. En outre à cette époque, l'automobiliste aimait souvent s'identifier à un constructeur quitte à user de la mauvaise foi la plus navrante. Récupérer la clientèle d'un concurrent n'était donc pas chose aisée.

Essai : Tekno - Cooper Norton Mk X "Midget"

Une carte postale des années cinquante (1)
Nous sommes au lendemain de la deuxième guerre mondiale et dire que l’Europe est dévastée est un euphémisme. C'est à ce moment de l’histoire quand tout est à recréer, que des associations internationales d’artistes se fondent pour réinventer une nouvelle façon d’être au Monde (Les Spatialistes italiens dès 1946 puis dans les années cinquante le groupe Zéro en Allemagne, le mouvement japonais Gutaï, le groupe NUL aux Pays-Bas…). Tout est à reprendre et nos amis d'Outre-Manche se jettent à nouveau dans le sport mécanique qui, Spitfire et quelques autres coucous mis à part, était resté en veilleuse depuis 1940.
 
Rationnement de l’essence, absence de moyens stimulent les esprits et, lancée par quelques fanatiques britanniques, une nouvelle formule voit le jour : des petites machines de course légères pesant au minimum 200 kg et dont le moteur doit répondre à 2 conditions 

Essai Dinky Toys - Simca 8 sport 24 S

C’est lors du Salon de l’auto de Paris d’octobre 1948 que le public découvre la Simca 8 sport. En fait, il ne s’agit encore que de la présentation d’un prototype qui va permettre à Simca de tester les réactions des visiteurs en vue d’enrichir et de diversifier sa gamme avec une voiture aux allures sportives. L’histoire nous raconte qu’Henri Théodore Pigozzi aurait découvert ce cabriolet lors d’un passage à Turin, et plus précisément dans les Stabilimenti Farina (Établissements fondés à Turin dès 1906 par Giovanni Farina). Le dessin de la carrosserie de cette voiture, dont la base est un châssis de Fiat 1100 S, serait du au talent du célèbre Battista « Pinin » Farina, le petit frère de Giovanni; d’autres sources parlent aussi de Giovanni Michelotti, ce grand designer Italien qui avait débuté sa carrière à 16 ans chez… Stabilimenti Farina.

Chronique : Norev - La Mysterieuse Série M

Non, nous n'allons pas parler d'Edgar Pierre Jacobs, de Blake & Mortimer, bien que l'aide de ces deux fins limiers aurait pu nous être utile pour illuminer certaines parts d'ombre dans l'histoire de la Série 600, plus connue sous le nom de série "M". Fabriquée par Norev durant une année, elle a souvent été considérée à tort comme le galop d'essai des Jet-Car. En fait l'histoire est autre, et si une des seules certitudes est qu'elle associe les Cométal et les Jet-Car sans ouvrants, chronologiquement il semblerait que ce sont des modèles de la série 700 "N" qui ont servi de test puisque c'est dans cette série uniquement que l'on trouve des coloris non conventionnels et surtout des exemplaires dont le châssis n'indique pas le nom de la série : Jet-Car.

Éssai : ATC Model Pet - Toyopet Crown Deluxe RS

Réclame vantant la qualité de la peinture japonaise
En juin 1947, les industriels japonais eurent enfin le droit de relancer leur production d'automobiles. Depuis la fin de la guerre, seuls les camions avaient le droit d'être fabriqués. Sachant que cette autorisation allait arriver dans un temps plus ou moins court, Toyota avait lancé l'étude d'un petit modèle de faible cylindré qui allait devenir la Toyopet SA. Car, oui, au passage les automobiles Toyota (anciennement Toyoda) étaient devenues Toyopet, ce nom qui avait été approuvé par les consommateurs nippons lors d'un référendum, perdurera jusqu'en 1967. Toutes les automobiles Toyota créées durant ces vingt années sont donc des Toyopet.

Essai : Norev - Citroën 15-six "traction"

À priori, en la voyant noire ou Grise, on est très loin de penser qu'il existe une multitude de variations de la première "Traction" Norev. Dernier modèle de la série des châssis tôle à avoir été créé sans antenne, il sera aussi le premier à être équipé d'un moteur à inertie pour la série des Norev mécaniques.

Un petit peu maladroite comparée à l'excellence du reste de la production des miniatures de Norev quant au traitement de sa face avant, la 15-six Citroën souffre en plus d'une déformation quasi inévitable du toit au niveau du point d'injection de la Rhodialite. Mais malgré ses défauts, elle est très attachante, et reste un incontournable de cette marque ainsi qu'un des modèles les plus emblématiques aux yeux des collectionneurs, qu'ils soient de Norev ou de plusieurs marques de jouets confondus de la même époque. La 15-six dans sa version civile se déguste généralement en gris (deux nuances de base) ou en noir, les plus chanceux la trouveront en bleu-clair ou en beige ; voire en jaune, rouge ou vert pour les carrément "veinards" pour ne pas employer un autre terme.

Chronique : Lone Star Road-Masters, l'éphémère série de 1956

Geneviève  le modèle phare de la gamme Road-masters
Londres, 1940 : c'est l'année du blitz, lorsque la Luftwaffe allemande bombarde la capitale britannique. Mais la vie doit continuer et, cette même année, un homme appelé  Robert "Bob" Mills travaille seul dans un garage du nord de Londres, concevant et construisant une machine de moulage sous pression qu'il a vendu pour un bénéfice de 100 livres. Avec son partenaire commercial, Sidney Ambridge, Bob Mills a enregistré un nom de société : Die Casting Machine Tools, connu sous les initiales DCMT.  Après la guerre, Mills part en voyage aux États-Unis et revient avec de nombreuses commandes pour ses machines.
 
De la construction de machines de moulage sous pression à la fabrication de produits avec ces machines, il n'y a qu'un pas. Du coup, en 1947, DCMT commence à fabriquer des voitures et d'autres jouets en métal qui sont distribués par une entreprise de jouets établie de longue date appelée Crescent. Bientôt, MM. Mills et Ambridge étendent leur production de jouets sous une nouvelle marque: Lone Star. Le choix du nom vient de l’État américain du Texas, connu sous le nom de "Lone Star State", ce qui correspond bien aux jouets comme les fusils, revolvers à amorces et autres insignes de shérif, qui sont bien sûr liés aux films de cow-boy et aux bandes dessinées si populaires dans les années 1950.

Essai : CIJ - PANHARD DYNA X réf 3/47 & 4/47

Au départ, c’est sous la forme d’un prototype ultra léger, élaboré par l’ingénieur Grégoire pendant la deuxième guerre mondiale avec le soutien de l’Aluminium Français, que  l’AFG (Aluminium Français - Grégoire) voit le jour. Il s’agit alors d’une petite traction avant deux portes. Le modèle est proposé par les pouvoirs publics à la SIMCA dans le cadre du plan PONS. Le projet évolue vers un prototype Simca-Grégoire (toujours en deux portes) qui n’emporte pas les suffrages de H.T. Pigozzi. Panhard rachète alors le prototype à l’Aluminium Français et les stylistes maison, (en particulier Louis Bionier déjà créateur avant guerre des Panoramic et Dynamic), en réalisent un prototype quatre portes dont la version définitive est exposée au salon de Paris 1946. Ce sera la première voiture réalisée en série avec une carrosserie en aluminium. Sa fabrication se fera en deux étapes, les carrosseries sortant de chez Facel-Métallon et l’assemblage final étant exécuté sur l’usine Panhard du quai d’Ivry.

Un jouet dans la ville : Dinky Toys UK 28p Crawford's biscuits Delivery Van

Crawford's Biscuits est une biscuiterie fondée au début du 19ème siècle en Écosse, elle existe toujours et commercialise des choses terribles telles que les Biscuits à la groseille "Garibaldi" ou encore ceux fourrés à la Custard... Bref tout un arsenal à faire dresser les cheveux sur la tête d'un membre de la convention de Genève.
En 1935, Dinky Toys (UK), renouvelle son Delivery Van passant d'une "caisse carrée" injectée en plomb en deux parties, à un très joli petit utilitaire monobloc et plus rondouillard : C'est le 28 type 2 produit de 1935 à 1939 très inspiré par l'utilitaire découlant de la Ford type Y. Meccano très finement, va proposer 32 réclames différentes, (sans compter les quelques promotionnels), aux enfants et aux amateurs de réseau ferroviaire.

Essai : Norev - Ford Vedette 1954


Celle qui aurait dû être la première miniature de Norev au 1/43ème est finalement arrivée après la Simca Aronde 1951. Elle aura de manière dérivée une très longue carrière puisqu'elle sera un temps l'ambulance Norev à la fin des années cinquante, puis la dépanneuse jusqu'au début des années 70.
 
On sait que Norev s'était d'abord tourné vers Ford France pour proposer un modèle réduit de la Vedette, que l'accueil avait été mitigé et que la réponse avait été de l'ordre de "faites vos preuves". Grace à la réalisation de l'Aronde, Norev obtient immédiatement l'autorisation, et la Vedette version 1954 sort au printemps de cette même année.

Un jouet dans la ville : Comment gagner une 4CV Renault

C’est en 1946, au sortir de la dernière guerre mondiale, qu’est instauré le plan Pons, celui ci à pour but de rationaliser l’industrie automobile Française. Sa mise en œuvre est avant tout destinée aux véhicules utilitaires, mais aussi aux voitures particulières, avec pour objectif de motoriser le pays et bien entendu de faire rentrer des devises grâce aux exportations. En ce qui concerne les automobiles dites de tourisme, les cinq grandes marques sont réparties en trois groupes avec les consignes de production suivantes : pour Citroën le haut de gamme, pour Renault et Peugeot la gamme moyenne et enfin pour Simca et Panhard les voitures populaires économiques. Tout ceci sans vraiment s'occuper des prérogatives ni de l'avancée des recherches des constructeurs. Rétrospectivement le bilan du plan Pons est mitigé, il n'aura servi que les grands constructeurs et donnera le coup de grâce à l'industrie du luxe  fragilisé par la guerre, laissant le champ entièrement libre aux américains, britanniques, italiens et au final, allemands. Un comble quand on sait le fort sentiment de rancœur  vis à vis de nos voisins germaniques, qui animait la grande majorité des français à cette époque.
 
Si le sochalien Peugeot, avec sa 203, et le parisien Panhard, avec sa Dyna X, jouent le jeu, les autres constructeurs n’en font qu’à leur tête. Simca après avoir relancé la 8 1200, sort son Aronde en milieu de gamme (en 1951 il est vrai), quand Renault et Citroën, avec respectivement la 4cv et la 2cv, optent pour  les voitures populaires… Quoique Citroën est présent sur d'autres secteurs avec ses 11cv bientôt épaulées par les 15-six.

Chronique : Les toutes premières Minialuxe 1952/1953

À la fin des années quarante, la plupart des matériaux rentrant dans la composition des jouets miniatures automobiles de l’avant guerre vont très rapidement devenir obsolètes. Le « plâtre et farine », à base d’argile, va encore être utilisé un temps pour les quelques tardives C.I.J et J.R.D. ressorties après-guerre. Le plomb pour les dernières AR, notamment sur la série pléthorique des petits utilitaires Peugeot 301. Enfin, le celluloïd, considéré comme la première matière plastique, qui aura engendré de très jolis modèles hélas bien fragiles, attend la relève...

Éssai : Taiseiya Cherryca Phenix / Micro Pet - Toyopet Corona Sports Coupé



Les quatre variantes de la Corona Sports coupé
L'évolution de l'automobile japonaise s'est faite au pas de course.
Très vite les constructeurs ont commencé à proposer des automobiles de plus en plus fiables, aux mécaniques dorénavant éprouvées et se vendant de mieux en mieux avec même d'encore timides, mais certains, début d'exportations faisant rentrer des devises bienvenues dans ce pays en modernisation industrielle totale. Les dirigeants et ingénieurs de l'archipel ont tout suite eu envie d'élargir leurs gammes vers des automobiles à visée si ce n'est réellement sportive, au moins plus ludique que de simples berlines et, qui plus est, des utilitaires qui avaient été imposés par le gouvernement au lendemain de la guerre. C'est au tournant des années cinquante et soixante que sont donc présentés, aux différentes éditions du salon de l'Automobile de Tokyo, des "concept cars" ou des coupés et cabriolets tels que la Prince Skyline Sport (construite à 60 exemplaires), la Toyopet X, L'Hino Contessa Sprint, et surtout la Datsun Sports qui sera très rapidement rebaptisée Fairlady ; nom que nous connaissons surtout grâce à la superbe 240Z issue de la fusion forcée entre Prince et Datsun, succès commercial sortie à la fin des années soixante et dont l'évolution continuera avec les 260Z et 280Z durant la décennie suivante.

Essai : JRD - Les 2 CV Type A & AZL Réf. 110

Bien que la sortie de la miniature date de 1954 (la 2CV Dinky Toys 24T étant sortie dès l'automne 52) le modèle représenté par JRD possède toujours la calandre du début de production, avec les chevrons intégrés dans l’ovale, présente jusqu'en milieu d'année 1953. Ceci s’explique par le décalage, qui existait alors, entre la réalisation d’un prototype, puis celui d’un moule et enfin la mise en production du jouet et sa diffusion.
 
Renfort en tôle rapporté et plaque minéralogique sur la malle.
J.R.D, peut-être pour se différencier de la reproduction effectuée par Dinky toys, a choisi de doter sa 2CV d’une porte de malle rapportée dont les accessoiristes étaient friands à cette époque. Il faut se rappeler que, par soucis d’économie,  seule la capote faisait alors office de portière de coffre. La malle "accessoire" apportait, outre la sécurité d'un coffre fermant à clef, un surcroit de place appréciable. Celle de la  JRD est généralement attribuée aux établissements Speed, mais cette dernière comporte le rajout d’une plaque de tôle sur sa  partie haute, d’un profil en double arrondi et nécessite le déplacement de la plaque minéralogique…   Aucun de ces éléments  ne figurent sur la miniature ! 

Un rêve de papier : Une maquette de la gare de Brest

"Cette gare moderne a été conçue et bâtie vers 1936 (à la place de la première, façon "Eiffel" qui datait de 1865) avant que les Alliés n'en décident un léger relooking pour distraire un peu nos visiteurs germains qui occupaient momentanément les lieux.
Après qu'ils fussent rentrés chez eux, la gare a été reconstruite à peu près à l'identique dans les années 50 et est restée comme ça depuis
Tu apprécieras les "pitites zotos" devant cette jolie maquette" 

Essai : Norev - Simca 9 Aronde, la première miniature au 1/43ème

En 1953, l'entreprise Norev créée par les frères Véron 6 ans plus tôt, s'installe à Villeurbanne au 53 rue du 4 août. Même si l'usine ne s'étend pas encore jusqu'au 65 de la rue, l'entreprise a bien grandi et il est temps de s'orienter vers d'autres horizons. L'automobile est, notamment grâce à Dinky Toys, CIJ et JRD le nouveau créneau à conquérir. L'idée est donc de délaisser les quelques miniatures de petite taille déjà en production pour quelque chose de plus compétitif. Dans l'intervalle un scooter au 1/32ème est projeté, mais alors que la Vespa est prête à entrer en production, la marque BS lance sa propre miniaturisation à la même échelle. Le coup peut sembler dur, mais il sera salutaire, Norev fabriquera donc des automobiles au 1/43ème de grande qualité. Mais en plastique !

Chronique : Dinky Toys UK - La Série 24 2/2 "Carrosseries & couleurs"

On peut lire beaucoup de choses contradictoires sur le sujet, certains livres ou articles datent d'une époque où les informations étaient plus difficiles à obtenir, et malheureusement, bien souvent elles sont toujours véhiculées de nos jours. Avec Internet, l'accès à des centaines de photos issues de blogs, forum et résultats de vente aux enchères, permet pour un observateur attentif de tirer les grandes lignes d'une histoire qui nous semble à posteriori chaotique, voire de temps en temps, dénué du sens pratique lié à une production industrielle. Souvent, les modèles atypiques, « en dehors des clous », s'avèrent être des restaurations. Celles ci sont parfois issues de la réunion de plusieurs éléments sains, non touchés par la métal-fatigue, mais qui ne correspondent pas toujours en époque voire en association de coloris, créant de ce fait des variantes qui ont pu, et qui peuvent toujours être prises pour des versions « usines », leur vendeur enrobant souvent l'objet de très belles histoires, parfois ne niant pas la restauration, mais ayant retrouvé par hasard dans deux cartons différents les pièces qui allaient ensemble « comme à l'origine » (!).
 
De l'étude des photos et de modèles sans histoires, parfois d'épaves non restaurées, on peut facilement définir ces grandes lignes quant aux assemblages de pièces et de configurations de coloris.

Essai : CIJ - 4cv réf 3/48 & 3/49 2ème partie

4cv C.I.J. - Encore du nouveau !

Au salon 53, Renault présente le nouveau visage de la 4cv 1954. La calandre en est remaniée et trois grosses barrettes remplacent les six fines des débuts de production. Par ailleurs, l’écusson en forme de losange disparaît au profit d’un petit motif circulaire, il réapparaitra dès l’année suivante. 

La plupart des écrits datent la sortie de sa reproduction par CIJ en 1956, mais elle est déjà présente sur le petit catalogue en accordéon, à priori, daté de 55. Et cette fois ci, malheureusement, les documents anciens ne peuvent pas nous venir en aide pour une datation plus précise; du fait que la référence 3/48 demeure inchangée, qu’il s’agisse de l’ancien ou du nouveau modèle. Ce qui est certain, c’est que la voiture représentée possède bien le losange Renault (rouge dans la réalité), réintroduit à partir de 55.

En détails : Un garage en plastique qui a parcouru le monde

Illustration Mettoy utilisée sur la boîte des “set” de pompiers
et du garage. On peut y lire : "Toytown" Garage,
 mais sur le jouet lui-même, le nom indiqué est : "Joytown".
Un aspect de la collection de jouets que j’ai toujours trouvé fascinant est la manière dont des objets très similaires sont fabriqués par plusieurs fabricants dans différents pays. Parfois, cela est dû au fait que d'anciens outillages ont été vendus à une autre entreprise, comme par exemple les moules Dinky Toys réutilisés en Inde par Nicky Toys. Le plus souvent cependant, des jouets étaient copiés dans d'autre pays, généralement sans autorisation. Cela se produisait souvent à Hong Kong, où les jouets britanniques moulés sous pression étaient souvent copiés en plastique et généralement à une plus grande échelle.

Un rêve de papier : 1955 Le premier catalogue des automobiles Norev

Stop !  les quelconques bagnoles, priorité aux miniatures de NOREV sur la route du succès. Et du succès elles vont en avoir durant
vingt ans auprès des enfants, puis des adultes avec la création de la ligne noire et les séries suivantes depuis le milieu des années 80.

Essai : Nakayama Miniature Pet - Opel Kapitän "Der Opel aus Osaka"

J'ai connu Veit Golinski, collectionneur hambourgeois, par le biais du Jouet Parisien et bien que nos échanges n'aient été jusqu' à maintenant qu'épistolaires, le courant est automatiquement passé. Assez rapidement j'ai compris que  Veit fait partie de ces gens pour qui prime le coup de cœur sur le côté "complétiste", allant donc un peu dans tous les sens et s'intéressant à toutes les époques et toutes les nationalités d'origines des jouets qu'il collectionne.

Chronique : JEP - La série MINIA-JEP

À l'instar de GéGé, JEP, fabricant généraliste de jouets tentera une incursion dans le monde de la miniature au 1/43ème. Et si l'ambition et un peu moindre qu'à Montbrison, les cinq automobiles produites sont assez réussies et très attachantes. Tout comme GéGé, la carrosserie est injectée dans une matière plastique sujette à la déformation, mais aussi à une curieuse réaction chimique : la voiture se couvrant d'une pellicule blanchâtre, peut être en cas conservation dans un milieu humide. Le châssis lui, est en "métal injecté", en l'occurrence du zamak qui si il peut s'oxyder et perdre sa brillance initiale, ne se déforme pas pour autant.

Pour JEP, au delà du simple fait de se lancer dans une bataille contre la concurrence déjà en place, il y a aussi l'idée d'agrémenter les réseaux ferroviaires qui ont fait la renommée de la marque depuis le début des années

Chronique : JRD - Les Nouvelles Miniatures en Zamak

Les derniers jouets Citroën ?

On se souvient que J.R.D. (les Jouets Rabier et Donnot) avait repris la main en 1935 (ce qui pourrait être la date de création de la marque ?), pour la fabrication des "Jouets Citroën", suite au désengagement de la C.I.J. Cette dernière sous traitait, depuis leur création, la fourniture de ces jouets au "Quai de Javel" qui les redistribuait jusqu'en 1935, via un service dédié au sein de l'entreprise. Pour être plus précis : d’abord à partir de 1923 en tant qu’entreprise Migault (située rue de la Roquette – Paris XIème), puis, à partir de 1927  sous le nom des "Établissements Migault", avec la création d’une société anonyme, qui ne deviendra la "Compagnie Industrielle du Jouet" qu’à partir de 1930, l’usine s’établissant alors sur la commune de Briard dans le Loiret et le siège sociale à Paris rue d'Hauteville dans le Xe arrondissement.