Essai : CIJ - 4cv réf 3/48 & 3/49 2ème partie

4cv C.I.J. - Encore du nouveau !

Au salon 53, Renault présente le nouveau visage de la 4cv 1954. La calandre en est remaniée et trois grosses barrettes remplacent les six fines des débuts de production. Par ailleurs, l’écusson en forme de losange disparaît au profit d’un petit motif circulaire, il réapparaitra dès l’année suivante. 

La plupart des écrits datent la sortie de sa reproduction par CIJ en 1956, mais elle est déjà présente sur le petit catalogue en accordéon, à priori, daté de 55. Et cette fois ci, malheureusement, les documents anciens ne peuvent pas nous venir en aide pour une datation plus précise; du fait que la référence 3/48 demeure inchangée, qu’il s’agisse de l’ancien ou du nouveau modèle. Ce qui est certain, c’est que la voiture représentée possède bien le losange Renault (rouge dans la réalité), réintroduit à partir de 55.

La miniature, en plus de sa nouvelle calandre, se différencie de son ainée par l’ajout de clignotants à l’arrière et par un châssis, peint en gris, qui est maintenant riveté à la caisse. Par emboutissage nous pouvons lire : 4 CV RENAULT CIJ MADE IN FRANCE.

Les premiers modèles sont dotés des roues en plastique rouge et reprennent certains des coloris du moule précédant :

gris/beige clair, vert clair, gris/bleu pâle et noir.

Puis, elle est équipée de petites roues grises avec une grande palette de couleurs (par ordre chronologique) :

vert clair (nuances), vert/gris, bleu pâle, gris/bleu pâle, gris/beige clair, gris clair, bleu clair et puis vert soutenu, bleu soutenu (rare), orange et bleu métallisé.





Enfin, les derniers tirages possèdent la spécificité d’avoir leur châssis peint de la même teinte que la carrosserie :

Turquoise pâle et rouge framboise (fin de production, période Europarc).

 

Les pneus sont toujours blancs. Un détail est à noter : le pochoir du capot disparaît vers 59/60. La « vert soutenu » (gros vert) existe par exemple avec et sans. Les modèles Europarc en sont dépourvus.

8h du matin. Les pies sortent de leur garage rue Chanoinesse.

Par ailleurs, la préfecture de Police de Paris se dote d’une flottille de seize 4cv commandées directement à la Régie (d’autres commandes ont-elles suivi ?). Ces « voltigeuses » arpentent les rues de la capitale de jour comme de nuit (un minimum de neuf voitures le jour, et de six la nuit). Curieusement elles sont rattachées à la brigade motocycliste ? Stationnées dans un garage de la rue Chanoinesse (derrière Notre Dame),  elles sont affectées à cinq secteurs qui couvrent la totalité de la surface parisienne. Munies d’un émetteur-récepteur à ondes courtes (logé dans le coffre avant), elles sont en liens permanents avec la préfecture de police. Leurs missions vont des simples signalements de stationnements illicites aux arrestations suite à des délits nocturnes. Ces 4cv noire et blanche, sont rapidement surnommées « les voitures pies ».

Stationnement illicite, risque de gêne pour la circulation ?

 

 

CIJ en fait la reproduction, sous la référence 3/49. Elle existe en deux versions : d’abord avec les portes échancrées (permettant dans la réalité une utilisation plus grande de la largeur, le brigadier assis à droite du chauffeur étant à son aise pour parler dans le micro), puis avec les portes pleines, le moule étant alors identique à celui de la version civile. Elle est dotée de décalcomanies sur les portières arrières (petit ou gros lettrage) et possède une petite antenne rétractable (en fait un simple clou coudé pour le maintenir au toit !). Elle est peinte au pochoir en noir et blanc et les roues en plastique sont de couleur blanche, chaussées de pneus noirs, par contre elle ne possède pas de pochoir sur le capot. Sur les derniers exemplaires les roues sont grises et le châssis est peint en noir (moins fréquent). La sortie en est peut-être un peu différée car, contrairement à la version civile, elle n’apparait pas encore au catalogue 55 ? 



 
La boîte, de couleur jaune, est remaniée avec un dessin plus réaliste, faisant opposition aux couleurs vives et au côté « jouet » de la précédente.
Il s’agit d’une boîte mixte, comportant deux illustrations différentes et pouvant accueillir, soit la version civile, soit la nouvelle 4cv Police en fonction du référencement imprimé sur la languette (3/48 ou 3/49).
Quelques boîtes de Police sont réutilisées, en fonction des stocks, pour le modèle civil ; un simple papier collé sur la languette fait alors la différence, voir juste un coup de tampon et le 9 se transforme en 8 ! En fin de série la boîte évolue et passe aux couleurs EUROPARC (rouge et bleue), cette dernière version est nettement plus rare. Là aussi, il existe une rare version de la boîte de la Dauphine surchargée de l’étiquette de la 4cv.

Si on additionne les variantes de couleurs et de roues sur les deux modèles, la série des 4cv C.I.J. peut, à elle seule, constituer un thème de collection ! Contrairement à la version précédente, la « trois barres » figurera aux catalogues de nombreux autres fabricants. Deux d'entre elles sortent du lot par la qualité de leurs reproductions : Norev pour le plastique (là aussi de très belles déclinaisons à n’en plus finir) et Tekno pour le métal.

    


Fin
 
Un grand merci à Michel pour les modèles qui illustrent cet article
   Un article rédigé par Vincent Pirot

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