Essai : CIJ - PANHARD DYNA X réf 3/47 & 4/47

Au départ, c’est sous la forme d’un prototype ultra léger, élaboré par l’ingénieur Grégoire pendant la deuxième guerre mondiale avec le soutien de l’Aluminium Français, que  l’AFG (Aluminium Français - Grégoire) voit le jour. Il s’agit alors d’une petite traction avant deux portes. Le modèle est proposé par les pouvoirs publics à la SIMCA dans le cadre du plan PONS. Le projet évolue vers un prototype Simca-Grégoire (toujours en deux portes) qui n’emporte pas les suffrages de H.T. Pigozzi. Panhard rachète alors le prototype à l’Aluminium Français et les stylistes maison, (en particulier Louis Bionier déjà créateur avant guerre des Panoramic et Dynamic), en réalisent un prototype quatre portes dont la version définitive est exposée au salon de Paris 1946. Ce sera la première voiture réalisée en série avec une carrosserie en aluminium. Sa fabrication se fera en deux étapes, les carrosseries sortant de chez Facel-Métallon et l’assemblage final étant exécuté sur l’usine Panhard du quai d’Ivry.

Illustration issue du catalogue 1957
Pour la C.I.J, en cette période d'après-guerre, c’est la première reproduction d’une miniature ne sortant pas des usines de Billancourt, et le choix en est d’autant plus judicieux que la petite Panhard est, et restera, inédite sous forme de jouet au 1/43ème.  Le modèle, produit sous la référence 3/47, représente le millésime 1950 présenté au salon de 1949. Les phares sont profilés et la calandre a été remaniée. La version au 1/20e réf 5/47, commercialisée l’année précédente, possède, elle, la calandre de début de production.
 
Illustration issue du catalogue 1955
À l’instar de la 4cv, la référence de la Dyna Panhard se transforme en 3/47M pour les modèles munis de roues métal dès l’apparition, en 1951, des premiers modèles équipés de pneus, qui eux conservent la réf 3/47 puis deviennent en 1953, 3/47C (certainement pour Caoutchouc). Les prix sont identiques à ceux de la petite Renault et, à partir de 1951, C.I.J. crée également une version mécanique sous la référence 4/47.
La conception de la miniature est en tous points identique à celle de la 4cv contemporaine : châssis lisse en tôle, pincé aux extrémités en guise de pare-chocs (quelques rares châssis portent l’inscription gravée « made in France »), caisse en zamak dont la peinture est rehaussée de finitions argentées réalisées au pochoir. La longueur de 80mm similaire à la 4cv et comme pour cette dernière, pas de concurrence pour la petite Panhard à cette échelle.

Au final quatre variantes sont à différencier en fonction de leurs roues :

Type 1 Roues en métal brut / non peintes – Référence 3/47M

Type 2 Roues en aluminium chaussées de joints noirs en guise de pneus (1952 - 1953) produites simultanément avec la version 1 – Référence 3/47C

Type 3  Roues en métal chaussées de pneus blancs (1953 - 1954) – Référence 3/47

Type 4 Roues en plastique de couleur rouge chaussées de pneus blancs (1954 - 1957) – Référence 3/47

Références 3/47 et 4/47 (mécanique) en surcharge
Facture de 1957 fin de commercialisation
Les versions mécaniques n’existeront qu’avec les deux types de roues intermédiaires de 1951 à 1954. À noter que quelques modèles du deuxième type se verront dotés de châssis peints en noir et ceux du troisième type bénéficieront à l’occasion de la fin du stock des châssis de la version mécanique dont la production a été abandonnée.

Le conditionnement se fait en début de production en boîtes de 12 puis, à partir de 1953, en boîtes de 6, et ce pour les deux premiers types de roues, donc pas d’étui individuel sur les deux premières versions. Puis, elle reçoit, pour les deux dernières variantes, une petite boîte très joliment illustrée.

Comme des factures l'attestent, le modèle restera en vente jusqu’en 1957, soit une longévité de 7 ans pour cette adorable petite auto, au dessin bien particulier, mais qui devait déjà être un brin démodée à la fin des années cinquante.

La palette des couleurs est nettement plus restreinte que celle de la 4cv, et les coloris, à part le rare crème des débuts,  resteront constants  sur des déclinaisons de rouges, de verts et de bleus. On peut donc citer en fonction des variantes de roues :

Type 1 : bleu (variantes), vert (variantes), rouge foncé et crème (rare)
 

Type 2 : bleu clair, vert clair (variantes) et rouge - idem pour les mécaniques
 

Type 3 : bleu clair (variantes), vert clair et rouge (mat ou brillant) - idem pour les mécaniques


Type 4 : bleu violacé, vert clair et rouge

 


Un grand merci à Michel pour les modèles qui illustrent cet article
Un article rédigé par Vincent Pirot

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire